À Sainte-Lizaigne, dans l’Indre, Régis, paysan depuis 1982, a choisi de planter du bambou. Cette plante pérenne cultivée selon les principes de l’agroécologie correspond à ses objectifs de diversification et de complément de retraite.
Pourquoi avoir choisi le bambou ? Régis souhaitait optimiser ses terres, en particulier ses prés de fond de vallée. L’idée initiale de planter des peupliers s’est rapidement avérée peu rentable sur le moyen terme. Après une rencontre avec Horizom en septembre-octobre 2023, le bambou s'est révélé être la meilleure option pour répondre à ses besoins :
Depuis plus de 40 ans, Régis Bonnin cultive ses 150 hectares en Champagne Berrichonne, alternant différentes cultures : trèfle incarnat, luzerne, coriandre, blé, orge et maïs. Le bambou, pour lui, est une solution parfaite pour ses terres sous-exploitées situées à proximité d’une rivière. Voici pourquoi le bambou s’adapte si bien à ses conditions de culture :
Les avantages du bambou ne se limitent pas à la culture elle-même. Voici les bénéfices économiques et environnementaux pour Régis :
« Le bambou, c’est le genre de culture à mettre en fond de vallée : écologique, rentable et en phase avec les besoins actuels. » témoigne Régis Bonnin
À partir de la cinquième année, Régis pourra récolter la fibre de bambou de manière mécanisée, la transformant en biomasse pour la construction ou la rénovation énergétique notamment. Le bambou, avec ses propriétés résistantes et légères, est un excellent substitut au bois pour la fabrication de biomatériaux.
L'agriculteur témoigne :
« Ce sera transformé en biomatérieux pour l'isolation, la construction. Le bambou c'est proche du bois, c'est hyper résistant, léger, ça se travaille bien et on en a besoin. »
Sur 30 tonnes de matière sèche produite par an sur 5 ha plantés :
Sur 20 ans de récolte :
Ces chiffres montrent le potentiel du bambou à la fois comme une ressource rentable pour les agriculteurs et comme un outil puissant dans la lutte contre le dérèglement climatique.
* Tonnes de CO2 séquestrées dans la biomasse vivante aérienne et souterraine, stockées dans les produits fabriqués type isolants et substituées par le remplacement de produits carbonés. Attention, il ne s'agit pas du calcul pour les certificats carbone. Pour plus de renseignements, contactez-nous.
La plantation de bambou de Régis fait déjà parler d'elle. Bien que certains expriment des inquiétudes, notamment concernant les sangliers dans l’Indre, l’intérêt pour cette culture innovante ne cesse de croître. Régis explique :
"On me dit 'on va avoir des sangliers partout chez nous', mais il n'y en aura pas plus que dans ton blé. Au début, ils me parlent des sangliers, mais ensuite, ils veulent savoir combien ça coûte et comment ça se passe."
L’aspect relationnel joue également un rôle clé dans le choix de Régis. Il souligne l’importance du suivi technique d’Horizom, avec des experts qui connaissent bien les sols et le climat de la région. Régis apprécie particulièrement la confiance qu’il a envers l’équipe technique :
"Quand tu discutes avec des gens de ce calibre-là, tu es en confiance."
Ce projet montre que l’agriculture durable et rentable est possible, même dans des territoires où les terres peuvent sembler sous-exploitées.
Le projet de Régis ne se limite pas à ses propres terres. Régis dit souhaiter conseiller ses confrères et consoeurs intéressé·es par cette culture innovante et n'exclut pas d'étendre ses plantations.
Si vous êtes agriculteur·ice dans l’Indre ou ailleurs et souhaitez découvrir comment le bambou peut transformer vos terres, contactez-nous pour en savoir plus.