Régis et ses amis en train de planter des plans de bambou à l'aide d'une mini pelle
Horizom culture durable
4 min
29/4/2025

Bambou et crédits carbone : comment Horizom valorise la séquestration du CO₂ ?

Sommaire

Est-ce que tous les crédits carbone se valent ?
Méthodologie Horizom : comment les plantations de bambou génèrent des certificats carbone ?
Vente de crédits carbone : comment procède Horizom ?
Que devient l’argent issu de la vente des certificats carbone ?
Entreprise et neutralité carbone : pourquoi financer une bambousaie Horizom ?

Est-ce que tous les crédits carbone se valent ?

Qu’est-ce qu’un crédit carbone ?

Un crédit carbone est un outil dans la lutte contre le dérèglement climatique. Grâce à des projets de séquestration, comme les plantations de bambous portées par Horizom et ses agriculteur·ices partenaires, il devient possible de contribuer au financement de projets agricoles qui ont un impact environnemental et social positif.

Un crédit carbone représente l'équivalent d'une tonne de CO₂ évitée ou retirée de l'atmosphère. Ce n’est pas un papier physique, mais plutôt une unité numérique enregistrée dans un registre officiel.

Voici comment cela fonctionne concrètement :

  1. Un projet (comme cultiver du bambou) est mis en place pour capturer du CO₂ dans l’atmosphère.
  2. Les réductions d’émissions sont mesurées et vérifiées par un organisme indépendant.
  3. Pour chaque tonne de CO₂ évitée ou captée, un crédit carbone est créé.
  4. Ce crédit est ensuite enregistré sur une plateforme ou un registre (comme Verra, Gold Standard, ou Label Bas-Carbone en France).
  5. L’entreprise qui l’achète reçoit une preuve numérique de l’achat (traçable, avec un numéro unique) et peut "retirer" ce crédit pour compter la contribution dans sa stratégie climat.

Donc un crédit carbone n’est pas un bout de papier, mais une preuve traçable, certifiée, et unique que l’on peut acheter, vendre ou "retirer" pour contribuer à la neutralité carbone.

Comment savoir si un projet agricole de séquestration carbone est sérieux ?

Tous les crédits carbone ne se valent pas, et il est crucial de s’assurer qu’ils proviennent de projets sérieux, vérifiés et utiles pour le climat.

La première chose est de vérifier que le crédit est certifié par un label sérieux. On peut par exemple s'assurer que le label fait bien parti de ceux reconnus par l’ICROA (International Carbon Reduction and Offset Alliance), qui est une organisation professionnelle qui définit des standards de qualité, respectant notamment les principes suivants :

  • Additionnalité : le projet ne pourrait exister sans le financement issu des crédits carbone. L’additionnalité garantit que chaque crédit carbone vendu représente une action réellement nouvelle et utile pour le climat.
  • Mesurabilité : la quantité de CO₂ captée est calculée avec une méthodologie reconnue.
  • Vérifiabilité : la séquestration effective du projet doit être vérifiée régulièrement et validée par un organisme tiers indépendant.
  • Permanence : la séquestration carbone doit s’inscrire dans la durée.
  • Unicité : chaque certificat est enregistré sur un registre unique pour éviter les doubles comptabilisations.

Méthodologie Horizom : comment les plantations de bambou génèrent des certificats carbone ?

Horizom développe des plantations de bambou en France avec des agriculteur·ices et évalue leur capacité à séquestrer du carbone sur 30 ans. En moyenne, 1 hectare de bambou permet de générer 200 certificats carbone.

Cette quantité a été calculée en utilisant des équations dites "alométriques". Ces équations sont issues de travaux scientifiques et relient des paramètres morphologiques de la bambousaies, comme le diamètre et le nombre de bambous, à la quantité de biomasse et donc de carbone correspondante.

Ce calcul est certifié par Gold Standard, l’un des labels carbone les plus réputés et exigeants au niveau international. Créé en 2003 par le WWF et consorts, il garantit que chaque projet apporte non seulement une réduction mesurable des émissions de CO₂, mais aussi des bénéfices sociaux et environnementaux concrets en répondant aux Objectifs du Développement Durable.

L'évolution temporelle de la séquestration carbone de chaque bambousaie est mesurée et validée tous les 5 ans après plantation par un tiers indépendant comme AENOR. Un registre public assure la traçabilité et l’intégrité des crédits émis.

Vente de crédits carbone : comment procède Horizom ?

Ces crédits sont vendus sur le marché de la finance carbone volontaire auprès d’entreprises, d’ONG ou d’individus souhaitant contribuer à des projets en faveur du développement durable.

Comme ils sont soumis à une certification, chez Horizom, nous parlons davantage de certificats carbone que de crédits carbone. En effet, il ne s’agit pas de crédits à polluer, mais bel et bien de projets certifiés qui permettent de contribuer à la neutralité carbone planétaire, et non de compenser ses émissions de CO₂. Il est d'ailleurs interdit pour une entreprise de se déclarer "neutre en carbone".

Le marché de la finance carbone volontaire est différent du marché européen des quotas d'émissions, issu d’obligations légales imposées par les gouvernements ou des organismes internationaux, qui fonctionne selon un système de "cap-and-trade" : un plafond d’émissions est fixé et les entreprises reçoivent ou achètent des quotas d’émission (1 quota = 1 tonne de CO₂). À savoir également que ces deux marchés sont imperméables.

Que devient l’argent issu de la vente des certificats carbone ?

La répartition des revenus générés par la vente des certificats carbone est la suivante :

  • 70 % sont reversés directement aux agriculteurs partenaires. Sur 25 ans, cela représente environ 7 % de leurs revenus. Il ne s’agit donc pas d’une culture de diversification agricole uniquement rentable grâce aux certificats carbone. La richesse se trouve majoritairement dans la matière végétale (biomasse) produite.

  • 30 % sont conservés par Horizom pour financer la certification et la commercialisation, accompagner les agriculteur·ices, développer la filière bambou et garantir la durabilité du modèle.

Flux de trésorerie - Culture du bambou avec Horizom

Entreprise et neutralité carbone : pourquoi financer une bambousaie Horizom ?

Il est parfois attirant de soutenir des projets situés dans des pays en développement puisqu'ils sont les premières victimes des actuels et futurs changements climatiques. Il faut aussi garder à l'esprit que chaque pays doit adopter une agriculture et une économie plus locale et résiliente. C'est le combat que nous menons avec un objectif de 50 000 ha de bambou plantés dans en France d’ici 2050 avec des agriculteurs partenaires (soit 0,18% de la SAU en France).

Soutenir une bambousaie Horizom, c’est plus qu’un simple acte de contribution, c’est participer, en France :

  • à la création de puits de carbone,
  • à la régénération des sols,
  • à la restauration du cycle de l’eau,
  • à la protection de la biodiversité,
  • à décarboner notre économie (remplacement de ressources fortement carbonées par de la biomasse bambou),
  • à un revenu complémentaire pour les agriculteur·ices qui se lancent dans cette culture de diversification,
  • au développement de la filière du bambou, stimulant ainsi l'économie locale des zones de plantation.

Vous souhaitez contribuer à la neutralité carbone via des projets agricoles français et engagés, alliant soutien aux agriculteurs et co-bénéfices écologique ? Contactez-nous.